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Une agence de notation désigne traditionnellement dans le langage courant une entreprise ou une institution chargée de la notation financière des collectivités publiques comme les États ou des entreprises selon certains critères définis par une réglementation ou par les acteurs du marché.
Contrairement aux agences de notation sociétale, ces agences n'incluent aucun critère environnemental ou social dans leur notation.
Les seuls critères d'évaluation pris en compte sont financiers.
Par conséquent, ces agences évaluent les risques dans une optique financière, et non des risques plus globaux notamment en rapport avec des critères de développement durable.

Comme l’ÉS en tant qu'économie du développement durable, c'est la production de biens et de services de qualité, accessibles à tous, respectueux de l'environnement et de la santé humaine, d'utilité sociale concourant à l'intérêt général, on voit bien que ces agences dont on pourrait dire beaucoup de choses qui ne nous intéressent pas, ne peuvent en aucune manière évaluer les entreprises et organisations de l'ÉS.
A fortiori parce que la lucrativité ou enrichissement personnel sous forme d'actions n'existe pas dans le financement et le fonctionnement de ces entités entrepreneuriales et organisationnelles.
De plus les structures de l'ÉS possèdent leurs propres banques mutualistes et coopératives qui, bien que dépendantes de la finance internationale, possèdent des garde-fous dès lors qu'elles ne s'acoquinent pas avec les banques affairistes et spéculatives.
Par ailleurs, les entreprises de l'ÉS qui ne doivent pas dépendre de la puissance publique, donc être sous commande publique (voir définition dans le bandeau) ne sont pas concernées par les notes, marqueurs indélébiles de la hiérarchie capitaliste, de quelque nature qu'elles soient et par quelques mains qu'elles aient été données.

Le chômage explose, les hypocrites plans sociaux s'ajoutent aux démantèlements des entreprises capitalistes et les élus, particulièrement au niveau local, continuent à ignorer superbement l'ÉS, secteur qui crée plus d'emplois non délocalisables que le secteur public ou le secteur privé et ce, dans tous les domaines d'activité.

Que faut-il en déduire?

Que seules les entreprises capitalistes ont crédit aux yeux des élus locaux et qu'il faut continuer à informer les citoyens sur l'ÉS, sur l'alternative qu'elle propose à travers ses entreprises et organisations en se plaçant au service de l'homme et non l'inverse?

C'est le but de ce blog et, par ailleurs, je vais continuer à argumenter pour les politiques incitatives à mettre en œuvre pour la promotion de l'ÉS auprès des élus locaux afin qu'ils sortent du cercle plus du tout vertueux d'une croissance en panne donc d'emplois que l'on attend symboliquement, soit comme Godot, soit comme Sisyphe.

Pour cela il faudra qu'ils brisent le cercle de la croyance "économiciste" ou économisme et rompent avec le discours expert et la docimologie des hiérarques capitalistes.
Et, pour rompre avec la hiérarchie (de hieros sacré et arkhein commander) il faut rompre avec le modèle du sacré.
Ça tombe bien car pour que l'objet politique républicain soit légitime il faut que son idée et ses principes soient en rupture avec le modèle du sacré et avec le commandement.

Amputé du sacré et avec la coopération émancipatrice en lieu et place du commandement, le capitalisme enfin sera soluble dans l'alternative économique et sociale donc politique portée par l'ÉS pour laquelle des millions de personnes travaillent.